Ma grand mére maternelle disait toujours, quand elle était âgée, y a plus rien de bon, le progrès ne nous amènera rien de bon. Les "jeunes" veulent manger leur pain blanc tout de suite et même la mie avant la croûte. Ainsi au moment du choc pétrolier de 1974, je la revois assise sur sa cheminée, dans sa ferme et se moquant des "gens des villes" qui n'auraient plus de fuel.
Quand j'ai vu ce paquet en photo ma première idée a été que c'était de pain de mie en tranches...et là j'ai pensé Ma grand mère avait raison, voilà que Claude qui nous a dit comment elle fait elle-même son pain vient d'abdiquer et achète du pain de mie tranché en hypermarché...puis je me suis dit qu'elle avait aussi tort car on peut toujours manger du pain blanc même en période de crise....et en ajustant mes lunettes et en agrandissant cette photo j'ai repris espoir....Claude se préparait à faire elle-même un bon pain blanc...L'espoir est revenu ma grand mère était comme beaucoup de gens une pessimiste... le progrès ne nous a pas changé Claude qui nous donnera toujours les recettes des bons plats qu'elle cuisine pour accompagner les tartines.
Deuxième photo proposée par Hélène.
c'est une photo proposée par Hélène...si on dit que le banal peut être source de considération artistique, on a peut-être tort mais on peut essayer de comprendre la motivation de celle , appelons là H qui a pris cette photo. Je vois deux explications:
soit ces objets ne lui appartiennent pas mais ont été déposés par des voisins indélicats...ils ont vidé leur cave au printemps dernier (nettoyage de Pâques) et ont eu la flemme d'aller à la déchetterie. Aussi H très mécontente a pris la photo preuve de l'indélicatesse.
Soit ces objets appartiennent à H et elle a du mal à s'en débarrasser car cet objet blanc qui commence à rouiller était le support d'une petite table de jardin ...elle la revoit à l'ombre du tilleul , une petite nappe à carreaux rouges et blancs, comme on a passé de bons moments avec les copains les soirs d'été prenant dehors de bons apéros . Les 2 morceaux de bois, de vrai bois pas de je ne sais quel matériau évoqué par son amie L (de Cergy) sont tout simplement les glissières d'un placard qu'un vieil ami ébéniste lui avait posé dans sa cuisine quand elle a emménagé dans sa maison ; cet ami est âgé et le placard n'est plus, car elle a rajeuni sa cuisine alors tout ça c'est la fin d'une époque.
Que se passera-t-il? Dans les 2 cas H poussera un jour un gros soupir mettra tout dans le coffre de sa voiture et hop! terminée la colère ou la nostalgie; elle ira elle-même jeter ces objets dans le bac des encombrants. Elle mettra enfin, au pied du mur, en bas de la marche qu'on soupçonne dans le coin une belle jardinière avec des fleurs presqu'écloses....
6 commentaires:
Who can say what art is? I like the photographs very much, and the words too!
I am young, but I still bake my own bread - there will always be some who keep the old ways.
Hélène's suggestion is wonderful, and you did a good job finding art there.
Your English is far better than my French!
bravo, deux très beaux textes. Les grands mères sont a l'honneur en ce moment sur les blogs.
J'y ai répondu ...sur son propre blog! Cette partie de la règle m'ayant échappé (Il faut dire que je n'étais pas au meilleur de ma forme ce W.E)
l'art des petits riens, mais un petit rien peut devenir de l'art , la preuve!
C'est Flaubert qui rêvait d"écrire un livre sur RIEN .
J'ai corrigé mon étourderie (ou ma confusion mentale de ce WE) et mis mon bref commentaire sur la photo de HPY sur MON Blog
Je vais aussi t'ajouter dans mes liens
C'est une bonne idée, les fleurs. Je n'y avais pas pensé! Pour le reste, ça pourrait presque être vrai, la cuisine a été rajeunie, les tréteaux ne servent à rien, sauf à encombrer le passage. On pourrait bien entendu y poser une planche, et là-dessus mettre le pain blanc de Claude, avant de faire la fête. (Pendant qu'on peut encore...)
C'est bien réussi, j'avoue que la dernière photo n'était pas très inspirante et tu as bien relevé le défi.
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