6 janvier: épiphanie

Jésus étant né à Bethléem en Judée, au temps du roi Hérode, des mages d'Orient arrivèrent à Jérusalem et dirent :" Où est le roi des Juifs qui vient de naître?car nous avons vu son étoile en Orient, et nous sommes venus lui rendre hommage"

Le roi Hérode l'ayant appris , en fut troublé, et tout Jérusalem avec lui. Il fit assembler tous les principaux sacrificateurs et les scribes du peuple et s'informa d'eux où devait naître le Messie. Ils lui dirent :"C'est à Bethléem en judée;[...]
Alors Hérode ayant fait venir secrètement les mages sut d'eux la date précise à laquelle l'étoile était apparue. [...]
Après avoir entendu le roi, les mages partirent; et voici, l'étoile qu'ils avaient vue en Orient, marchait devant eux, jusqu'à ce qu'elle s'arrêtât au-dessus du lieu où était l'enfant. La vue de l'étoile leur causa une grande joie, et étant entrés dans la maison, ils virent l'enfant avec Marie sa mère. Ils lui rendirent hommage en se prosternant, et ayant ouvert leurs trésors, ils lui offrirent en présent de l'or, de l'encens et de la myrrhe.*
Puis ayant été avertis en songe de ne point retourner vers Hérode, ils se retirèrent dans leur pays par un autre chemin. (Evangile de Saint Matthieu)
*L'or, l'encens et la myrrhe sont des parfums arabes , reprise de l'espérance juive que le Messie serait vénéré par tous les peuples. Plus tard l'église a vu dans l'or le symbole de la majesté royale, dans l'encens celui du sacerdoce suprême; dans la myrrhe, utilisée pour l'embaumement, l'annonce de la mort-résurrection du Christ.
Et je chantonne la chanson que chante ma mère (qu'elle a appris à l'école)
Melchior et Balthazar sont venus d'Afrique
Sont venus d'Afrique avec le roi Gaspard;
Les voilà tous trois partis
A la belle étoile, à la belle étoile
Qui les a conduits.
Le premier offrit de l'or
Le second la myrrhe, le second la myrrhe.
Le premier offrit de l'or et l'encens le fut par le roi Gaspard.
Après cet instant de "catéchisme"un peu de tradition. On chante dans le pays gallo ( celui des Bretons non bretonnants) :
"Eh! p'tit gars, vins don là, j'ai d'la galette, j'ai d'la galette
Eh! p'tit gars , vins don là, j'ai d'la galette dans mon bissac.
Le p'tit gars s'est ensauvé, point t d'galette il a mangé...."
En Ille et Vilaine, le jour des rois les gens allaient se faire "prendre" ou "pendre": ils allaient voir les filles pour savoir s'ils devaient sérieusement leur faire la cour. La maison étaient parfois remplie de "galants" (la veinarde!), mais ils ne venaient pas de bonne heure car chacun espérait arriver le douzième; en effet on croyait que celui qui entrait après les onze premiers était le plus sûr d'épouser la jeune fille.
Dans le Finistère, jadis,on mettait de côté "la part des absents" et on la gardait précieusement. La façon dont elle se conservait indiquait leur état de santé : si le gâteau semblait moisir c'était signe qu'ils étaient malades et s'il pourrissait...mauvais présage. (Il valait mieux être présent!)
Sur les côtes , on gardait un morceau du "pain des rois" s'il y avait dans la famille un marin en mer et le pronostic était le même que ci-dessus.
Dans le Morbihan, beaucoup d'étoiles visibles la veille des Rois présagent un été sec et beaucoup d'oeufs dans le poulailler.
Après cette semi conférence je vous souhaite une bonne dégustation de galette et que les "favophiles" augmentent leur collection (de fèves).