
Voilà la réponse: c'est moi cette fillette à l'école. Je suis à côté d'une jeune fille de 14 ans car c'était une classe unique (CE2, CM1, CM2, préparation au certificat d'études). J'ai un souvenir reconnaissant pour ma maîtresse qui était excellente, tout simplement.
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Après ma visite à Plélan et Aux forges de Paimpont je rentre dans la forêt et vais vers Tréhorenteuc, village inscrit au patrimoine car c'est là que se trouve le
val sans retour. Voici déjà pour nous mettre dans l'ambiance l'enseigne d'un magasin de souvenirs.Il y a quelques marcheurs, certains font des randonnées très organisées dans la forêt durant une semaine. Je vais réduire ma visite car il est déjà 17h30. Mais je vais tout de même aller "au val" (petit tour) en espérant en revenir.
voici les alentours de l'église du Graal (ancienne de Sainte Onenne) d'abord la croix. L'église je rentre mais l'obscurité m'empêche de prendre des photos valables (elle sera fermée à 18h...nous ne sommes pas en saison touristique!!).


voici la statue de l'abbé Girard. On ne peut aller à Tréhorenteuc sans en parler: nommé dans cette commune en 1942 "en ce pot de chambre du diocése" il décide de commencer par restaurer l'église délabrée. Presque à la fin de la guerre il obtient que l'on mette à son service 2 prisonniers allemands, gardés à Rennes (un peintre et un menuisier).
Ils restent jusqu'en 1947 et le peintre fait des tableaux mélangeant légende et religion.. le recteur finit par paraître trop original à son évèque de Vannes ;il doit quitter Tréhorenteuc en 1962 . Puis on l'autorise à y revenir pendant l'été pour faire visiter son église il décède en 1979 et y est enterré .
Mon père a très bien connu cet abbé hors norme et ne manquait jamais une occasion, lors de ses tournées, d'aller lui rendre visite.

après ce tour rapide dans l'église je décide malgré le soleil qui décline d'aller faire un tour au val sans retour.Je pars , à pied par le chemin le plus rapide.

pas loin je vois ce manoir (non visitable)
je franchis une barrière et je suis arrivée....




au bout du chemin apparaît
l'étang du miroir aux fées
on suit un ruisseau
le Rauco alimenté par cette cascade . Déjà on distingue
l'arbre d'or.

cet arbre d'or est l'oeuvre de François davin. Il est installé là après le grand incendie de 1990 qui a endommagé la forêt, grâce à deux sponsors bretons F. Pinault et Y. Rocher. Il veut rappeler combien ce lieu est fragile face aux risques d'incendie.


juste à côté ce petit pont pour approcher du miroir aux fées.

au bout du pont cette montée que j'aurais certainement tentée si j'avais eu les bonnes chaussures et si j'avais eu le temps*


je reste près du miroir, comme il ne reste pratiquement personne je décide de repartir, le soleil se couche et la magie du lieu commence à me faire frissonner.
* je pense que je suis en ce sens influencée par ce qui est arrivé à mon père . En plein hiver vers 1950 il est appelé, le soir tombant. Des chasseurs venaient de trouver un homme pendu dans ces lieux, or on ne pouvait couper la corde avant l'arrivée des gendarmes (qui devaient le faire) . Il part avec un des ses gendarmes et il racontait la scéne :c'était un homme qui avait disparu depuis un certain temps donc pas très beau à voir...il y avait une brume spéciale , du vent ,il faisait froid et ils avaient dû attendre l'arrivée du parquet. Il disait qe ce jour là il a compris ce que voulait dire sans retour....alors moi samedi j'ai préféré ne pas attendre la brume... et arrivée à ma voiture j'ai téléphoné à mon mari (qui était à Paris) pour lui dire que j'étais ressortie du lieu enchanteur ou maléfique!